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Chères Adhérents, Adhérentes,
Alors qu'en France une grande majorité se préparent aux vacances, pour nous ici au Refuge des oubliés la situation est particulièrement difficile.
Cela va faire un mois que notre belle Groseille nous a quittée, laissant notre gentil et doux Jerash inconsolable.
Seulement quelques jours après, il a commencé à multiplier les problèmes de santé (certainement le corps « qui parle » comme on dit).
La semaine dernière, les résultats sanguins étaient positifs à la piroplasmose. Le traitement s'est plutôt bien passé mais les dernières analyses n'en sont pas pour autant satisfaisantes. Les globules blancs eux, sont toujours aussi élevées et il semblerait qu'il ait un cancer de la moelle osseuse.
Vendredi au petit matin, nous avons retrouvé notre douce mamie Katell sans vie.
Elle est morte dans sa prairie, sans souffrance entourée des siens.
Pas le temps de s'apitoyer ! Les SOS s'enchaînent en ce moment.
Le même jour nous avons dû aller chercher Ouragan un poney de 18 ans. Le pauvre a une masse très grosse au-dessus de l'œil. La masse pousse l'œil le faisant sortir de son orbite. Il faut le faire opérer de toute urgence pour le soulager.
Toujours dans la journée de vendredi, le téléphone sonne, cette fois-ci il s'agit d'une vétérinaire de Dordogne qui souhaite nous faire un signalement.
Il s'agit d'un âne, Karamel, et d'une mule, Praline. Il semblerait qu'ils soient tous deux âgés d'une vingtaine d'années. Praline s'est blessée et elle ne reçoit aucun soin, ni traitement.
Le risque : c'est que l'infection se propage rapidement.
Devant l'urgence et vu la distance je contacte deux associations, la première n'était pas disponible et la deuxième n'a toujours pas pris la peine de me répondre.
Les heures passent et les nouvelles ne sont pas rassurantes.
Nous décidons de prendre la route vendredi soir et roulons une grande partie de la nuit.
À notre arrivée nous lui prodiguons les premiers soins : désinfections, lavage des plaies, retrait des asticots...
Elle est plutôt coopérative et cela semble la soulager. Elle est affaiblie, mais elle mange et les plaies sont en partie déjà bien cicatrisées par rapport aux photos de la véto de la veille.
Nous y croyons. Avec un traitement adapté et les soins quotidiens, à ce moment-là, nous avons bon espoir.
Mais voilà, impossible de prendre la route en plein après-midi et de rouler avec cette chaleur, nous avons 700 km à faire.
Nous décidons d’attendre le lendemain matin pour les embarquer au lever du jour.
En allant la chercher dans son abri on s'aperçoit très vite qu'elle a eu des diarrhées hémorragiques durant la nuit et décidons de l'emmener de toute urgence en clinique.
Nous n’en n’avons pas eu le temps...
À peine embarquée, elle s'est couchée pour mourir sous nos yeux impuissants.
C'est ainsi que nous avons repris la route avec seulement Karamel.
Le trajet nous a semblé interminable. Tellement de déception et puis tant de questions qui nous hantent. Aurait-on pu faire mieux ? Dans l'action nous n'avons pas le temps de réfléchir parce que nous agissons dans l'urgence pour sauver une vie.. mais à froid le doute nous envahit..
Tous les sauvetages ne connaissent pas une fin heureuse.
Notre quotidien est aussi fait de grandes décisions à prendre, d'heures de réflexion pour faire le choix qui nous semble le plus juste.
C'est une lourde responsabilité de devoir choisir les méthodes à employer pour résoudre chaque cas rencontré.
Tous les jours nous avançons au mieux avec les éléments et le ressenti que nous avons.
À notre petite échelle nous faisons du cas par cas et nous sommes confrontés à tant de situations aussi urgentes que désolantes.
Je suis bien consciente qu'avec mon travail et la gestion des animaux ici, les sauvetages,
ces derniers temps, je n'ai pas bien gérer la communication et cela se ressent.
La boîte aux lettres est vide !
Les dons se font rares... mais je vous en prie ne nous oubliez pas.
La gestion d'un refuge est tellement compliquée et prend tellement de temps.
Et puis je passe toujours les animaux avant tout !
Mais ces combats nous ne pouvons les mener qu'avec l'aide précieuse que vous nous apportez tout au long de l'année.
Nous avons besoin de vous pour pouvoir continuer à intervenir sans délai auprès de tous ces malheureux. Grâce à vous nous pourrons leur apporter les soins, la protection et l'amour dont ils ont tant besoin.
Merci encore !
À bientôt
Cynthia
Pour les dons par virement
Association Le Refuge des Oubliés
IBAN : FR 76 1330 6001 4123 0651 7329 839
BIC : AGRIFRPP833